L'actualité de la crise: crise de la dette, phase II par François Leclerc

Billet invité.

CRISE DE LA DETTE, PHASE II

Nous sommes entrés dans la seconde phase de la crise de la dette publique, avec l’entrée en scène des Etats-Unis et du Japon aux côtés de l’Europe. Cela va désormais être à celui qui va bousculer les autres pour leur voler le rôle de vedette de l’actualité.

« L’économie (américaine) ne progresse pas aussi vite que nous voudrions » vient de reconnaître Barack Obama lors de sa causerie radiophonique hebdomadaire. Il en faut des précautions de langage, à un président, pour admettre que la croissance enregistrée ces derniers temps n’est qu’un feu de paille destiné à ne pas durer ! Alors que les effets des plans de soutien de l’Etat fédéral et du restockage des entreprises s’estompent et que rien n’est prévu pour la suite, si ce n’est la nécessité de réduire le déficit public.

Timothy Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor, a pris moins de gants en déclarant devant une commission parlementaire que « notre économie traverse encore une période extrêmement difficile. Des millions d’Américains cherchent toujours du travail et continuent de souffrir des blessures causées par une récession forte ». Dans la foulée, il a aussi admis qu’elle devait faire face « à des défis considérables ».

Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed n’y a pas été non plus par quatre chemins, si l’on tient compte de ses manières, en admettant que « d’une manière générale, la conjoncture financière est devenue moins favorable à la croissance… », avant de détailler à son tour le maintien d' »un chômage élevé », la « croissance modeste des revenus », la « baisse de la valeur du patrimoine immobilier » et la difficulté à obtenir des crédits : autant d’entraves à la consommation des ménages, principal moteur principal de l’économie.

La publication de deux indicateurs très décevants est il est vrai intervenue, signalant un brusque ralentissement des embauches dans le secteur privé, ainsi que l’effondrement des ventes de maisons neuves, suite à l’arrêt fin avril des incitations fiscales.

Dans l’ensemble du monde occidental, les dirigeants en viennent à rivaliser de superlatifs pour décrire, dorénavant sous un jour sombre, la situation actuelle. Ils relèguent ce faisant au passage les prédictions alarmistes les plus féroces au rang d’aimables plaisanteries. Une dramatisation de la situation qui justifie leurs restrictions budgétaires, certes, mais exprime également leur profonde préoccupation.

La situation de l’économie américaine, ce fer de lance de l’économie occidentale, inquiète plus que toute autre, après que l’Europe a symbolisé le danger d’une récession déflationniste qui la menace mais pourrait ne pas lui être réservée.

Telle est la toile de fond du G20 qui va commencer vendredi prochain, alors que les membres du Congrès peinent à mettre au point les compromis permettant de boucler la loi de régulation financière. Les questions les plus chaudes ayant été gardées pour la fin. Ce panorama permet, en le contemplant, de mieux apprécier à sa juste valeur la lettre circulaire envoyée par Barack Obama à ses collègues, les exhortant à « agir ensemble pour renforcer la reprise ». Prenant, comme amplement souligné, à contrepied les Européens emmenés sur la voie des sacrifices par Angela Merkel et David Cameron, qui vient de la rejoindre en rendant public ceux qu’il entend imposer à ses concitoyens.

Si l’on se tourne vers le Japon, que l’on a trop tendance à oublier en dépit de son poids économique, le nouveau gouvernement japonais vient de rendre public son plan d’action. Pour les trois années à venir, ce plan repose sur le plafonnement des dépenses publiques, ainsi que sur celui des émissions de bons du Trésor nécessaires au financement du déficit public (dont le plafond devra donc être de 393 milliards d’euros annuel). Cette stabilisation devrait être un premier pas vers la diminution de moitié du déficit, puis la réalisation à l’horizon lointain de 2020 d’un excédent, qui permettrait d’engager la décrue de la dette. Avec 200% du PIB, le Japon est en effet son champion toutes catégories.

C’est ce que l’on appelle tirer des plans sur la comète. En vue de recueillir la confiance des marchés, car si 95% de la dette japonaises est financée sur le marché intérieur, ce pourcentage est destiné à décroître et il va falloir affronter les grands vents du marché mondial, dans un contexte concurrentiel accru qui n’y est pas favorable.

Le Japon reste toujours à la recherche du mécanisme vertueux qui le sortira de la déflation, ne pouvant s’appuyer que sur ses exportations en direction des pays asiatiques pour alimenter sa croissance. Rien ne change donc.

Sans qu’il soit nécessaire de revenir sur toutes les incertitudes qui assaillent l’Europe, une constatation illustre la dynamique qui s’y est enclenchée et que les dirigeants européens ne parviennent à endiguer. Il ne s’agit pas, encore une fois, de cette confiance que l’on invoque à tout bout de champ alors qu’elle vous échappe et qu’on ne la retrouve pas, mais d’une conséquence irrésistible de son absence. Les écarts (le spread) continue de s’accroître entre deux catégories d’obligations souveraines : celles de l’Allemagne et de la France, rejoints par le Royaume-Uni depuis l’annonce de son plan d’austérité, et celles des pays périphériques, comme on les dénomme poliment.

Le taux des obligations à 10 ans de la Grèce vient ainsi de refranchir la barre des 10%. Cela revient à dire que les pays les plus faibles économiquement vont payer plus cher le financement de leur endettement, tandis que les plus forts bénéficient a contrario d’un prime de moindre risque. Avec comme conséquence, comme il a été relevé dernièrement par un analyste de Citigroup, que la zone euro n’est plus considérée comme une entité homogène par les marchés. Ceux-ci pressentant une suite qu’ils accélèrent en se conduisant ainsi.

D’autant que la BCE diminue de semaine en semaine ses achats sur le marché de la dette obligataire, soumise à la très forte pression politique allemande, ce qui n’a pas manqué d’être remarqué par ceux qui savent compter et cherchent à anticiper. Elle en est à 51 milliards d’euros au total, aux dernières nouvelles mais fait toujours mystère de ce qu’elle entend continuer de faire, alimentant les tensions sur le marché et réduisant la portée de ses achats au prétexte de les rendre plus efficaces.

Un curieux récent épisode n’a pas non plus été ignoré par les marchés, une sorte de pas de deux de la BCE. Elle a lancé un ballon d’essai qui n’a pas été repris par Jean-Claude Trichet, lors de sa dernière intervention de début de semaine devant le Parlement européen. Dans sa note du 10 juin dernier, la BCE a en effet préconisé la création d’une « instance indépendante fiscale » (Independant Fiscal Council), qui aurait pour mission non seulement de faire la police mais aussi de se substituer à la BCE pour acheter la dette souveraine des pays de la zone euro. Grâce – croit-on deviner – à une réaffectation de l’enveloppe du fonds de stabilité financière, dont ce n’est pas l’objet actuel. La police est restée, le mécanisme de financement n’a pas été pour l’instant du moins retenu.

On parle peu du Portugal, mais la Banque du Portugal vient d’annoncer que les banques portugaises ont emprunté en mai dernier à la BCE près de 36 milliards d’euros, plus du double du mois précédent. Elles sont donc tenues hors de l’eau par la BCE, auprès de laquelle elles trouvent des capitaux à 1%, tandis qu’elles doivent offrir de 6 à 7% sur le marché, en raison de la hausse du taux obligataire de l’Etat Portugais.

Comment, dans ces conditions, la BCE va-t-elle pouvoir revenir sur les programmes qu’elle a activés, devenue un rouage essentiel du fonctionnement du système bancaire, seule porte ouverte disponible, via le second marché, pour les pays les plus menacés et en quête de financement ?

Pendant ce temps là, toujours à la recherche d’une confiance en vain très sollicitée, les dirigeants européens travaillent à la mise au point des stress tests des banques. Il est maintenant question, face à l’amicale insistance des marchés, d’en élargir le champ, afin d’inclure de nouvelles banques dans son périmètre. Il y a de la marge, entre les 25 mégabanques initialement retenues et les milliers d’établissements bancaires européens répertoriés…

Le gouverneur de la Banque d’Espagne a quant à lui apporté sa modeste contribution à cette réflexion, en annonçant que, quoiqu’il arrive, l’Espagne rendrait public les stress tests de l’ensemble de ses banques, poursuivant sa stratégie du fait accompli qui lui a déjà si bien réussi.

Comment les banques qui se révéleront avoir besoin de fonds propres seront-elles recapitalisées ? Cette question décisive n’a toujours pas l’amorce d’une réponse. Laissant aujourd’hui supposer que leur résultat positif est acquis d’avance, ce qui ne crédibilise pas exagérément l’opération dans son ensemble.

Baudoin Prot, directeur général de la BNP Paribas, a déclaré qu’il était « tout à fait confiant » à propos des résultats des stress tests pour sa banque, alors même que leurs modalités ne sont pas encore officiellement déterminées. On ne peut pas dire que cela fait preuve d’une grande habilité, mais il lui fallait bien faire front suite à la dégradation de la note de la banque par Fitch.

Plus les éléments du feuilleton se mettent progressivement en place, moins la gestion de la crise de la dette publique qui est entamée apparaît crédible : la croissance se dérobe sous les pieds de ceux qui cherchent à en faire un tremplin, ne leur laissant comme leviers que les restrictions budgétaires ou les augmentations fiscales. Une étude de HSBC est venue à point nommé, à ce propos, pour montrer qu’il faudrait aller bien au-delà de ce qui est actuellement prévu pour atteindre dans ces conditions les objectifs affichés de réduction de la dette. Le problème est qu’il n’y a pas de plan B.

Est-ce bien envisageable, par ailleurs, de durcir les mesures déjà annoncées en Europe, alors que l’on enregistre que certains s’engagent à reculons dans l’austérité et que d’autres parlent fort mais agissent avec une certaine circonspection, quand on y regarde de plus près ? L’effet simultané de ces mesures d’austérité, même tempérées, va avoir un effet multiplicateur difficilement prévisible.

Quand aux Etats-Unis, on attend toujours des échos des travaux de la commission bipartisane chargée par Barack Obama d’inventorier les économies budgétaires qui devraient être réalisées pour engager la décrue de la dette. Ainsi qu’un éclairage sur le sort que l’administration entend réserver à Fannie Mae et Freddie Mac. Ou encore des nouvelles de l’augmentation (ou l’introduction dans certains Etats) de l’équivalent de la TVA. Petit à petit, les lampions des programmes de soutien à l’économie s’éteignent, sans éclairage de secours de prévu.

Intervenant mercredi soir sur CNBC, une chaîne américaine d’information financière en continu, Christine Lagarde s’est interrogée : « Comment stimuler la croissance et rétablir les finances publiques ? C’est le grand dilemme auquel nous faisons face depuis un moment ». Prenant implicitement ses distances avec la politique préconisée par le gouvernement allemand, elle a donné pour toute réponse que « nous devons être fermes et sérieux sur la réduction du déficit et de la dette, même si en même temps nous ne pouvons pas nous permettre de ralentir le peu de croissance que nous avons »… A force de vouloir contenter tout le monde, elle risque de ne contenter personne et de n’atteindre ni l’un ni l’autre des deux objectifs.

Il n’est pas certain que le « plan d’urgence » britannique, que vient de dévoiler le chancelier George Osborne, s’inscrive exactement dans ce cadre. 40 milliards de livres d’économie sont prévues par an, pendant 5 ans consécutifs. Chaque ministère, à l’exception de ceux de la santé et de l’aide au développement, devra couper en 4 ans un quart de son budget en moyenne. Les fonctionnaires subiront un gel de deux ans de leur salaire. La TVA passera de 17,5 à 20% en janvier prochain. Les banques vont être taxées à hauteur prévisionnelle de 2,4 milliards de livres. 900.000 contribuables à faible revenus seront exemptés de l’impôt.

Heureusement, le G20 est arrivé ! A temps, comme le fait toujours la cavalerie. En quelques phrases savamment tournées du communiqué final, une ligne commune d’intervention va être fixée. Munis de ce précieux viatique, les dirigeants vont pouvoir rentrer chez eux afin d’appliquer la recette magique qui leur aura été confiée.

122 réponses sur “L'actualité de la crise: crise de la dette, phase II par François Leclerc”

  1. Que se passe-t-il quand un Etat de la zone euro lance un emprunt sur les marchés internationaux ?

    Prenons un exemple concret : un Etat de la zone euro lance un emprunt à 10 ans.

    Mercredi 23 juin 2010 :

    – Si l’Allemagne avait lancé un emprunt à 10 ans, elle aurait dû verser un taux d’intérêt de 2,65 %.

    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND

    2,65 % d’intérêt pour un emprunt, ce n’est vraiment pas cher.

    Comparons les 2,65 % de l’Allemagne avec les taux d’intérêt des Etats d’Europe du sud et avec l’Irlande :

    – Si l’Espagne avait lancé un emprunt à 10 ans, elle aurait dû verser un taux d’intérêt de 4,54 %.

    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    – Si l’Irlande avait lancé un emprunt à 10 ans, elle aurait dû verser un taux d’intérêt de 5,46 %.

    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    – Si le Portugal avait lancé un emprunt à 10 ans, il aurait dû verser un taux d’intérêt de 5,72 %.

    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    – Si la Grèce avait lancé un emprunt à 10 ans, elle aurait dû verser un taux d’intérêt de 10,37 %.

    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    Conclusion : aujourd’hui, dans les faits, il y a deux zones euros.

    Conclusion numéro 2 : aujourd’hui, les deux zones euros s’éloignent l’une de l’autre de plus en plus vite.

    1. A leur naissance, les 16 frères n’étaient pas des frères siamois.

      A leur naissance, les 16 frères n’étaient pas soudés.

      Quand les 16 frères ont été adultes, on les a soudés !

      Et ça, c’était une entreprise très hasardeuse !

    2. @ BA
      Ils ne sont pas réellement soudés, il n’y a pas eu de fusion totale et il serait en réalité pas si compliqué que cela pour les états de revenir à leur monnaie respective. S’ils avaient voulu l’euro « irréversible », les banques nationales des pays adhérents auraient fusionnés en une banque centrale unique, ce qui n’est bien évidemment pas le cas. Les allemands en tête se sont opposés à « l’irréversibilité », ils ne sont pas fous. Je mets irréversible entre guillemets car en matière de monnaie rien n’est réellement irréversible, seulement plus compliqué, l’histoire l’a démontré à maintes reprises… Les monnaies se font et se défont. Sachez d’ailleurs qu’il se dit que l’Allemagne travaille depuis la crise grecque à un plan de sortie de l’euro, au cas où…, j’imagine que la France en fait de même, mais ça je ne l’ai entendu nulle part.

    3. Quelque part, j’ai le regret ou l’honneur de vous le dire, l’histoire choisira, ils sont soudés car les déficits des uns sont les crédits des autres et rien n’est plus vrai en ce qui concerne l’Allemagne.
      Évidement, ils veulent nier l’évidence parce que ne pas le faire, c’est justement dire que le système tel qu’il est n’est rien d’autre que fumisterie et impasse. Or ils en sont à l’origine et personne ne veut être responsable, chef oui mais sans aucune responsabilité.

      On pourrait se croire à la maternelle, avec le gosse criant c’est à moi, c’est à moi, oubliant que c’est un jouet qui appartenait à son frère qu’il tient dans les mains.
      Et quand on extrapole tout cela, on se demande à quoi bon tant d’études et d’analyses de la part de nos élites pour en arriver à réagir comme un enfant de 4 ans ?

      Quelque part, nous vivons une gigantesque illusion d’avoir cru quelque peu que nos élites étaient au dessus du citoyen lambda, il n’en ait rien, une seule différence l’argent et le réseau pour le reste peut être en définitive sont ils plus médiocres…

    4. Bon, allé, je recommence.

      Je prends un pays au pif : la France. Pays imaginaire, bien sûr.
      Dans ce pays des Droits de l’Homme (réputation mondiale mais il n’y a plus que les étrangers qui le savent), existaient 3 zones économiquement ravagées par la chute de l’industrie et une autonomie naturelle non pompable.
      La Valenciennois, le bassin minier et la Corse.
      Ces régions furent fort dépourvues lorsque… tout allait bien économiquement et que l’argent virtuel coulait à flot.
      Mais elles ne pouvaient (ou dans le cas de la Corse, ne voulaient) en bénéficier.
      Pourtant, aussi pauvres que fussent ses habitants parfois depuis trois générations de chomeurs, les aides, l’éducation, la santé leur était encore et tout de même accordés.
      Parce que ces régions faisaient partie d’un pays et donc, avaient la même monnaie que celui-ci.
      Cela contribua à leur redressement (même léger) économique qui se serait transformé en naufrage complet dans le cas contraire.
      Ce que je veux démontrer est qu’une monnaie « soude », même involontairement les destinées de ceux qui la possèdent.

      Si certains ne croient toujours pas que l’union fait la force, voir le cas de l’Islande et de l’Angleterre. Et de bien d’autres pays, bien sûr..

      Que les Grecs soient les champions du truandage face à l’impôt… (et nous..???) Et que leurs « riches » se soient barrés en courant, comme en Islande, est une bonne nouvelle, non..??

    5. @ Yvan :
      Vous oubliez les DOM-TOM, grandes récipiendaires des subsides de l’Europe.
      Les ‘régions’ citées’ ont toutes bénéficié des largesses des fonds structurels, les biens nommés, et ce pendant des ‘décennies’. Et j’ajouterais : fort heureusement.
      ‘Malheureusement’, ce qui faisait la ‘concrétude’ (nouveau ‘royalisme’) de l’Europe via ces fonds s’est retrouvée vite en déshérence, de par la baisse du budget européen, alors même que le nombre de pays membres explosait, lors notamment du renouvellement de ces fonds en 2006, pour la programmation 2007-2013 : thanks Jacques Chirac.
      Maintenant ? Bah forcément, comme l’Europe donne moins d’argent, cela se ressent et cela se voit.

      L’Agenda de Lisbonne s’est d’abord attaqué à cela :
      1/ gel, voir diminution du budget européen
      2/ en premier lieu des fonds structurels
      3/ en premier lieu des zones en déshérence économique et sociale (‘marginales’ dirait un libéral)
      4/ en premier lieu de la PAC
      5/ augmentation du nombre de pays entrant, avec des durées de ‘préparation’ confinant à un préliminaire baclé

      Après, forcément, c’est plus ‘compliqué’ de gérer la solidarité européenne quand personne ne veut mettre plus d’argent lorsque plus de pays y entrent.
      Et on parle même pas de ce qui arrive actuellement.
      Par contre, on aurait plus ‘amortir’ bien mieux, si on avait fait l’inverse …

      Mais bon, il fallait absolument répondre au problème de ‘gouvernance’ (c’est dingue ce que les libéraux peuvent adorer comme mots si creux) et de ‘leadership’ (et non pas ‘ED schips’, qui n’a rien à voir). D’où le Traité de … Lisbonne, qui ne mérite pas une telle infamie.

      Cordialement.

    6. Zébu.

      Les DOM-TOM font de ce petit pays le deuxième possesseur mondial d’eaux territoriales.
      NOUS avons la deuxième PLUS GRANDE SURFACE MARITIME AU MONDE.

      Pour le reste, il n’y a pas master card, mais une légère petite crise globale.

      Bien immatériellement votre.

    7. Sur l’échelle de probabilité de défaut on a bien compris l’échelon de la Grece et du Portugal. Or juste derrière le Portugal se trouvent les Etats d’Illinois et de Californie. Chère BA, avez-vous idée des taux si on lance un emprunt à Chicago ou à Sacramento ?

    8. @ Yvan :
      C’est pour ça que je vous rappelais les DOM-TOM, dont on oublie évidemment l’importance trop souvent en termes géostratégiques mais aussi de ZEE.
      L’année dernière, la France a créé une ZEE en méditerranée, afin justement de protéger ses ressources halieutiques, dont bons nombres de bateaux-usines venaient la dépouiller.
      C’est aussi la possibilité d’accéder aux ressources minières marines, notamment les nodules.
      La seconde donc, derrière … les US.
      Tiens …
      L’action économique et sociale de l’UE (et avant de la CEE) sur ces zones a donc été primordiale pour la France, lui permettant pendant longtemps de continuer à préserver un ‘statu-quo’ dans ces zones ‘périphériques’, afin de préserver cette ZEE.
      Merci qui ?
      Et fin des fonds structurels = fragilité de ces zones, donc de la ZEE de la France (sans compter évidemment les accords commerciaux spécifiques permettant à certains produits des DOM-TOM d’avoir échappé à la règle libérale de mise en concurrence stricte, accords remis en cause notamment par l’UE il y a quelques années).

      Pour le reste, soyez moins elliptique, je commence à vous perdre, Houston …

    9. Je ne connais pas le niveau d’intérêt pour les emprunts de chacun des Etats aux Etats-Unis.

      En revanche, je sais une chose : aux Etats-Unis, les citoyens des Etats-Unis ressentent un sentiment national.

      Et ça, ça change tout.

      A l’intérieur des frontières des Etats-Unis, les citoyens ressentent un sentiment national : donc, ils acceptent de se saigner aux quatre veines pour aider les autres citoyens des Etats-Unis. A la limite, peu importe le niveau de dette publique de certains Etats : les gouverneurs de ces Etats savent qu’ils bénéficieront de la solidarité nationale, car il existe un sentiment national.

      Mais en zone euro ?

      Que se passe-t-il en zone euro ?

      Existe-t-il un sentiment national en zone euro ?

      Existe-t-il une solidarité nationale en zone euro ?

      Prenons un exemple concret : les citoyens allemands sont-ils prêts à payer pour sauver les citoyens grecs ?

      Ma réponse personnelle est la suivante : en zone euro, il n’existe aucun sentiment national. Il n’existe aucune solidarité nationale. Concrètement : la zone euro est condamnée à exploser car elle a été construite sur du vide, sur de l’inexistant.

      Il aurait fallu être patient, il aurait fallu attendre qu’émerge un sentiment supranational, il aurait fallu attendre qu’émerge une volonté de solidarité supranationale, ET ENSUITE on aurait pu s’appuyer sur ce sentiment supranational pour bâtir une monnaie supranationale.

      Au lieu de ça, on a fait l’inverse : on a d’abord bâti une monnaie supranationale, en pariant que cette monnaie créerait un sentiment supranational et une volonté de solidarité supranationale. On a bâti sur du vide. On a bâti sur de l’inexistant.

      Résultat : aujourd’hui, les forces centrifuges sont en mouvement. Les forces centrifuges vont faire exploser la zone euro.

    10. @ BA :
      Je suis d’accord sur votre interprétation quant à la nécessité d’un ‘sentiment supranational’.
      Il me semble que vous avez mis le doigt sur un point très important : le temps.
      De fait, la construction européenne, en termes humains, s’est faite sur le temps ‘long’ (2 générations).
      Mais ces dernières années, ce temps s’est ‘accéléré’, notamment fin des années 90. La ‘faute’ à la chute du mur de Berlin, certainement. Mais aussi au temps ‘libéral’, ‘déshumanisé’, cad déconnecté du temps humain, qui soudain, à partir des années 90, a pris le dessus.
      Résultat ? La fumeuse ‘stratégie de Lisbonne’ fut faite au forceps, comme un accouchement dans la douleur, soit disant pour assurer la viabilité de la ‘mère’ (l’UE) et de ‘l’enfant’ (Traité de Lisbonne).

      Alors même que les fonds structurels étaient en train justement de rendre ‘visible’, concrète’, l’action de la CEE d’abord puis de l’UE, tout autant que la monnaie unique.
      Ses fonds, on l’a vu, on été ‘sacrifiés’, d’autant plus qu’ils exprimaient visiblement et concrètement la SOLIDARITE européenne, bien mieux qu’une monnaie unique.
      Cette solidarité a par ailleurs été plus que réduite en acceptant CONSCIEMMENT de faire exploser le nombre de pays entrant dans l’UE, à budget ‘constant’, soit évidemment, la fin programmée des dits fonds structurels (quid de ceux-ci après 2013 ?).
      Il faut bien voir que l’on est passé de 15 pays à … 27 et ce en quelques années, alors même que les pays constituants la zone euro peinaient à assurer la cohésion dès la mise en place de l’euro en 1999 ! Des nouveaux entrants n’étant sortis d’ailleurs de l’ancien bloc communiste que depuis quelques années, avec un système économique entièrement délabré et ayant avalé jusqu’à la nausée toute la réglementation européenne pour arriver à niveau …

      On aurait VOULU faire en sorte que l’on instaure une concurrence effrénée que l’on ne s’y serait pris autrement …
      De fait, il aurait fallu, à minima, 10 ans de plus et aux pays membres de la zone euro et aux pays nouvellement entrants dans l’UE pour espérer ‘stabiliser’ les choses et laisser le temps qu’un ‘sentiment surpranational’ émerge, le tout non pas à budget constant mais bien avec une forte augmentation du budget européen.

      On sait maintenant qu’il n’en a rien été.

    11. Zébu écrit : « On aurait VOULU faire en sorte que l’on instaure une concurrence effrénée que l’on ne s’y serait pris autrement … »

      Oui.

      Mais justement : les partisans de la concurrence effrénée sont favorables au OUI.

      Les partisans de la concurrence effrénée étaient pour le OUI à l’Acte Unique de 1986, pour le OUI au Traité de Maastricht en 1992, pour le OUI à la Constitution Européenne en 2005, pour le OUI au Traité de Lisbonne en 2008.

      En fait, l’Union Européenne est une construction qui a été faite par les partisans de la concurrence effrénée, pour les partisans de la concurrence effrénée.

      Aujourd’hui, à l’intérieur de chaque Etat, les dirigeants politiques européens ont donc le choix entre deux routes :
      1- Sauver l’Union Européenne, et sacrifier les protections sociales.
      2- Ou alors sacrifier l’Union Européenne, et sauver les protections sociales.

      Quelle route vont-ils choisir ?

    1. Hum, hum…On peut aussi s’interroger sur le sieur (sir) Alexander Zevin, de la « nouvelle gauche » américaine qui publie dans les supports de sa trés gracieuse Majesté, des pamphlets visant en général les initiatives de la gauche française.
      Avant de jeter Terra Nova et l’ensemble de ses 400 contributeurs à la poubelle des indigences et de l’absence de propositions éclairées, il serait pour le moins « fair » de lire ce qui est publié et de vérifier ce que les autres organismes dits de « gauche » (y inclus le PS/Solférino) ont à proposer de réaliste et réalisable en matière programmatique….

    2. J’ai souvent lu et c’est petit et creux comme le social-libéralisme ou un oeuf de caviar.
      Avec le leit motif que PS que la bourgeoisie finira par récompenser: pas l’alternative au capitalisme.

    3. @ Alain Loréal :
      Et sans polémiquer : cela ce saurait si Terra Nova était de gauche. Au mieux, social-libéral.
      Exemple : ses propositions sur les retraites (proches de DSK paraît-il).
      Pas de report de l’âge de retraite mais … l’allongement des cotisations !! Tartufe pas mort …
      Sans compter les oxymores à la Royal, comme une ‘rigueur socialement juste’.
      Ou mieux encore, l’utilisation massive de stagiaire pour pondre des ‘réflexions’, peu lues et même inabouties : mais peu importe, l’essentiel pour cette ‘boîte’ est bien de faire du buzz, mais surtout sur elle.
      Qui a eu ‘l’idée’ de construire l’objet médiatique (ô combien) des primaires ? Olivier Ferrand, qui s’en adjoint rien de moins que la paternité et va partout (dans les médias) le claironnant.

      Quand on connaît le parcours de celui-ci, on en rigole encore dans les véritables think tanks …

      Enfin, je ne connais pas Alexander Zevin et peu me chaut, surtout provenant de certains qui ont tourné casaque vers la troisième voie du blairisme et de Giddens.

      Bref, si vous voulez des solutions réalistes et réalisables, on a ici de quoi trouver, ou chez Jacques Généreux, pas franchement ‘pote’ avec Olivier Ferrand par ailleurs.

      Bien cordialement.

      @ Charles A. : TINA is b(l)ack !! (lol)

  2. Le mécanisme vertueux pour sortir de la déflation au Japon s’appelle peut-être « faire des enfants » ? Ou du moins ralentir nettement le vieillissement de la population.

    1. Eh oui, le vrai choix de vie est celui là: faire travailler les femmes, sans possibilité de prendre des congés maternité et/ou éducation, pour avoir les moyens de rembourser plus d’emprunts contractés pour plus consommer ou bien rompre ce néo-esclavagisme pour au moins maintenir le volume de la population et conserver la vie.
      By the way, I don’t see so many ecologists on this track… mais peut-être ne sont-ils pas si écologistes que cela…

    2. Et alors ces enfants feront des enfants qui feront des enfants et qui iront habiter sur Terre 2, Terre 3, Terre 4…

    3. Faire des enfants ne résouds rien. On compte sur eux pour résoudre nos problèmes en leur laissant une économie en ruine. Un bien joli cadeau, pour une entreprise bien hasardeuse. Laissons definitivement tomber cet argument bidon si cher à Mr attali et et a quelques irreductibles sans grande jugeotte. ON EST DEVENU BIEN TROP NOMBREUX SUR TERRE POUR NOTRE MODE DE VIE ACTUEL.
      Ou alors, faisons des enfants mais acceptons de ne plus rien capatiliser, de limiter la propriété privée, et de tout, absolument tout partager, la peut être, ca peut marcher.

    4. Max, faire des enfants peut résoudre un paquet de problèmes : comme en Inde soit-disant démocratique, on les fait bosser à 5 ans pour profiter aux milliardaires.

  3. A la Bourse des « valeurs » les actions d’une société montent aussitôt qu’elle annonce une suppression des emplois , c’est-à-dire de sa masse salariale . Désormais , pour satisfaire les créanciers , il en va de même à la Bourse des « pays ». Pour les salariés c’est kif kif bourricots .

  4. Ils ont mangé dans le panier des courses la viande et les légumes, il ne leurs reste que le sel, le poivre et les épices à cuisiner… bon courage!

  5. Et pendant ce temps, Le Président de la République Française s’occupe de football.
    Face à cette volonté délibérée de masquer leur impuissance à résoudre cette grave crise, comment ne pas être pessimiste sur la suite des évènements ?
    De 3 semaines à trois mois disait Paul.

  6. Votre texte me fais penser à ceci :

    Dans la formation de pilote d’hélicoptère, il est pratiqué un exercice d' »autorotation », qui permet en principe de se poser avec l’apareil alors que la turbine a cessé de fonctionner.

    Cela consiste en gros à faire absorber l’énergie de la descente par l’augmentation de la vitesse du rotor, en agissant sur le pas de celui ci.

    C’est délicat : Si l’action est trop rapide, le rotor se retrouve à pleine vitesse alors qu’il reste de l’altitude à perdre et alors c’est la chute, et si l’action est trop lente, c’est le choc direct avec le sol.

    L’endettement dans le role du poids de l’hélico, la croissance est la vitesse du rotor, le pas de l’hélice est un mélange de moral des troupes, de règles et de potentiels divers.

    (si l’hélico est énorme, et le rotor tout petit, l’opération devient bien sur physiquement impossible.)

    1. Je l’ai fait  !

      C’est une technique utilisée en cinéma pour que, le plan monté à l’envers en accéléré, cela donne à l’image l’impression d’une ascension foudroyante…

      Rapporté à la crise économique, cela ne donne rien !

    2. J’en ai également fait l’expérience non voulue comme passager. Arrêt soudain de la turbine pour cause inexpliquée. Cela fait mal aux vertèbres sans parler de la peur si on se rend compte de ce qui arrive.
      Rassurons-nous, embarqué dans cette économie « foireuse », le grand public ne comprend rien. Il se réveillera avec un bon coup dans le dos de son patrimoine. L’essentiel n’est il pas de sauver la vie ?

  7. Message au G20 et pas seulement !

    Il est urgent que chaque pays identifie les activités qui tournent en vase clos sur son sol respectif, c’est-à-dire celles qui ne dépendent pas des capitaux et de l’énergie échangés sur les marchés internationaux. Ensuite il est urgent de protéger ces activités et d’en créer de nouvelles. Pour le moment, on perd un temps infiniment précieux à ne pas investir dans la relocalisation inéluctable de l’économie.

    Remarquez que je n’ai ni parlé de protectionnisme ni de nationalisme, même si je crois qu’il existe un certain protectionnisme de bon sens et un certain nationalisme de bon sens. Ces deux approches diabolisées de façon hypocrite n’excluent en rien les échanges avec les autres. Donnons le droit (et pas l’obligation) à chaque pays de s’auto suffire, c’est le moindre des choses, il en va même de l’intérêt général mondial.

    1. Il y a de l’huile de pierre au large de La Baule, à moins que ce ne soit sous la Tour Eiffel, mais ne le dites à personne.

  8. Apparemment l’horizon à l’ouest est bouché. Alors les regards vont se tourner vers l’est.. Nul doute que des millions d’êtres ne rêvent plus que de plusieurs voitures par foyer, ail-tec à profusion, bouffe à emporter à toute heure. Pour autant est-ce là l’ambition de leurs dirigeants que de laisser s’avachir leurs populations dans leurs travers héréditaires ? pour aboutir à quels résultats ? Un but signifie des moyens, et un chemin un horizon. Face à la lassitude et à la frustration des foules, à l’impatience de l’occident, ces gouvernants vont devoir choisir quelle voie emprunter, il me semble que nous n’avons pas encore aperçu toutes les convulsions du XXIème siècle naissant.

  9. J’apprécie vos billets d’actualité et d’analyse technique bien que je ne comprend pas toujours tout.

    Mais je pense que le problème est beaucoup plus profond que ce que les techniciens en économie peuvent l’imaginer : ce n’est plus l’unité de mesure de la valeur qui pose problème; le problème c’est ce que les sociétés humaines doivent proner en tant que valeur fondamentale, universelle, indépassable.

    Et sur ce point, les partis politiques traditionnels ont déjà TOUS perdus la bataille.

    1. Une des clefs majeures pour s’en sortir est dans la tête et le comportement de chacun d’entre nous.
      Je citerais 2 valeurs : honnêteté intellectuelle, altruisme (non exhaustif).
      Promouvoir & pratiquer la vertu et combattre le vice (sujet déjà abordé sur ce blog), s’interdire et dénoncer les péchés capitaux (voir wiki).
      Museler pour les empêcher de nuire les prédateurs et les parasites ou plus simplement disposer des structures sociétales et légales adéquates. Méfions nous surtout des trop intelligents subtils.
      Halte à la corruption, au court termisme, …….

  10. @ François Leclerc :

    pourriez vous expliciter le paragraphe où vous faites allusion, de manière trop sibylinne pour moi à certains pays européens qui s’engagent à reculons dans la politique de rigueur, et d’autres qui y rentrent avec circonspection ?

    des noms, des faits …

    d’avance, merci.

    1. Pour ce qui est de l’Allemagne au moins, le chiffre de 80 milliards est en fait un gros pipo

      http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne/index.php/2010/06/10/642-qu-en-est-il-exactement-du-plan-depargne-80-milliards-ou-32-milliards-de-coupes-budgetaires-un-mammouth-ou-un-elephanteau

      De plus les mesures proposées sont à ce point scandaleuses puisqu’elles ne touchent que les plus pauvres une fois de plus qu’elle déchaînent la colère et pourraient même possiblement contribuer à sinon provoquer la chûte de Merkel avant la fin de son mandat en 2003.

    2. On peut d’ailleurs s’amuser une fois de plus à compter les types de discours que l’Allemagne par les voix de Merkel et Schäuble fait entendre à propos de ce fameux « sparplan ». S’employant tantôt à en minimiser l’ampleur ou le contraire en fonction de l’interlocuteur (Obama, pays du club-med, allemands, etc).
      Ces gens se ridiculisent constamment allant jusquà désigner les déficits publics comme « une des raisons principales de la crise » (Schaüble).

      Ce plan ne vise en réalité que deux objectifs réels ceux-là mais inavouables d’où les explications vaseuses de Merkel et Schäuble:

      1/ exercer une pression morale sur le reste de l’UE notamment la France et le « club-med »

      2/ accroître encore le dumping salarial de l’Allemagne par la baisse des bas salaires et la réduction du marché domestique allemand.

    3. Réponse à Ken Avo
      Le dumping social est très en vogue en Allemagne et sera renforcé par l’arrivée en masse de travailleurs (maunuels, sociaux, qualifiés, universitaires) des pays de l’est qui bénéficieront de la libre circulation à partir de l’an prochain. La réduction du marché domestique est déjà au plus bas: si l’on considère que en 2000, Exportation et marché interieur étaient approximativement à 100 points, donc pratiquement à l’égalité. le marché intérieur est invariablement à 100, l’export par contre a fait un bond pour arriver à 180 points. Le problème: la prédominance de l’export – enrichissement des uns, paupérisation des autres – est devenue une doctrine d’état que la petite Merkel défendra contre tout attaque.

    4. @ François Leclerc :
      Dans le même registre.
      Comme a pu dire Charles IX avant la Saint Barthélémy : « Tuez les mais tuez les tous, pour qu’aucun ne vienne ensuite me le reprocher ».

      A l’époque de Charles IX, on pratiquait beaucoup la saignée comme remède, pour expurger les ‘mauvaises humeurs’.
      Finalement, financièrement, on n’a guère évoluer depuis …

    1. le Telegraph a toujours eu un point de vue anti-européen qui impose de recouper ses informations.

    2. Le traitement de cette information par le télégraph est je trouve trés révélatrice de l’esprit du temps.
      Il n’y a pas que dans les comptes des banques qu’il y a des trous !!!!
      Drôle d’ambiance en chine comme le rapporte le tèlègraph.
      « Are there any reasonable explanations for spectacular sinkholes in China? »
      http://blogs.telegraph.co.uk/news/peterfoster/100042823/are-there-any-reasonable-explanations-for-spectacular-sinkholes-in-china/

    3. Toujours la Chine :
      Je viens d’apprendre en parcourant mon Yi King que le terme « Khan » signifie « Chute ».
      « Yes, oui Khan »!
      Heureusement que nous avons Dominique au FMI, Maxime à la societé générale et Jean-François en « monsieur loyal » des débats économiques…….

  11. à BA

    Vous avez raison sur un point important : à leur naissance les pays de l’euro n’étaient pas frères siamois, ils le sont devenus par une manipulation génétique.

    Je veux dire par là que ceux qui en ont décidés étaient des apprentis sorciers.

    1. Dans ce courant de pensée, on peut donc aussi dire que ceux qui ont décidé de créer le bloc BRIC sont des apprentis sorciers.

      Un doute m’habite.

    2. Aucun doute ne m’habite : Un « sorcier » qui tripote le monde demeure toujours un apprenti.

    1. Non. Ca me gène.
      Leur baratin a toujours été optimiste. On cache la poussière sous le tapis.
      S’ils suivent encore et toujours leur courant de pensée, ils sont toujours dans cette même logique : ils reconnaissent « un peu », ce qui signifie que c’est encore pire.

      Par contre, qu’ils commencent à préparer leur opinion publique me semblerait plus juste. Mais en douceur.

    2. Monsieur Leclerc, juste pour rire.. tant qu’à faire.

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/24/inquiet-pour-la-croissance-washington-deplore-la-rigueur-en-allemagne_1378044_3234.html
      « Pour les Etats-Unis, « le problème est double, explique l’économiste Jean Pisani-Ferry, directeur du centre de recherches Bruegel. « Ils voient d’un côté les restrictions budgétaires, mais aussi, en même temps, l’euro qui ne cesse de s’affaiblir par rapport au dollar. »
      Dans ces conditions, le gouvernement américain doute de pouvoir mener à bien son projet d’un doublement des exportations en cinq ans, pourtant essentiel pour rééquilibrer une croissance trop dépendante de la consommation. »

      Doubler les exportations… Mouarffffffffff
      C’est assez fantastique dans le sens où un pays découvre subitement que ce qu’il a lancé lui retombe sur la figure par ses effets…
      Je dis : bravo les gars. Champions of the world.

  12. (REUTERS – PARIS, 23 juin)

    La Cour des comptes a sonné l’alarme mercredi sur la situation financière de la France, qui risque selon elle d’hypothéquer la souveraineté du pays.

    Sans une action immédiate et forte du gouvernement, l’objectif de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 n’est pas assuré, ni la « soutenabilité » des finances publiques à moyen terme, a dit son premier président, Didier Migaud.

    L’optimisme des prévisions gouvernementales de croissance économique, de rebond des recettes fiscales et de maîtrise des dépenses, doit être immédiatement compensé par de nouvelles mesures, a précisé l’ancien président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

    « L’état de nos finances publiques s’est aggravé de façon très sérieuse en 2009 et début 2010. La situation n’est pas encore irréversible, si la France s’attelle dès maintenant à une action de redressement forte, crédible et durable », a dit Didier Migaud devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l’Assemblée.

    « Si la gravité du mal dont nos finances publiques sont atteintes est de longue date chronique, ce mal a franchi un nouveau stade. Il y a donc urgence à prendre des mesures immédiates, sauf à hypothéquer notre indépendance et notre souveraineté si les tendances actuelles devaient se poursuivre », a-t-il ajouté.

    Didier Migaud, qui présentait le rapport de la Cour sur la situation et les perspectives des finances publiques, préalable au débat d’orientation budgétaire qui commencera le 29 juin, a souligné que la situation de la France se détériorait par rapport à celle de l’Allemagne ou celle de l’Italie.

    REVOIR TOUTES LES DÉPENSES

    « Le gouvernement entend ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013. Mais la Cour est dans son rôle lorsqu’elle indique que les conditions de ce rétablissement sont loin d’être assurées à ce jour », a déclaré Didier Migaud.

    Il a ainsi souligné que la prévision de croissance du gouvernement (2,5% par an en moyenne de 2011 à 2013) était optimiste, tout comme celle de réaction des recettes publiques à la croissance et celle de contrainte des dépenses.

    « La soutenabilité des finances publiques de la France n’apparaît dès lors pas assurée à moyen terme, sauf si bien sûr des mesures sont prises », a ajouté Didier Migaud.

    La Cour recommande ainsi de « réexaminer l’ensemble des dépenses publiques », en particulier les plus coûteuses: les prestations sociales, les rémunérations des fonctionnaires et les dépenses d’assurance maladie, dont le déséquilibre est aussi important que celui des retraites, a-t-il précisé.

    Le projet de réforme des retraites du gouvernement réduit peu le déficit à court terme, alors qu’il y a urgence, a ajouté Didier Migaud, en plaidant pour d’autres mesures d’impact immédiat afin d’enrayer l’effet « boule de neige » des intérêts des dettes des régimes de retraite.

    Le premier président de la Cour des comptes a jugé impératif la fin des baisses d’impôts et inévitable une hausse des prélèvements, sa préférence allant aux coupes dans les niches fiscales et sociales.

    Au total, « cet ajustement budgétaire n’est pas impossible, comme l’ont prouvé de nombreux pays, même si la Cour en reconnaît la grande difficulté », a-t-il déclaré.

    CONSERVER LA CONFIANCE DES PRÊTEURS

    Interrogé sur d’éventuels risques pesant sur la notation souveraine AAA de la France, Didier Migaud a déclaré à Reuters que « si le gouvernement agit, il n’y a aucune raison que les prêteurs doutent de la confiance dans la capacité de la France ».

    « Le gouvernement me parait avoir entendu et être tout à fait conscient de la situation, qui est sérieuse mais pas irréversible », a-t-il ajouté.

    Comme ses partenaires européens, la France promet une réduction rapide de ses déficits qui permettrait de stabiliser une dette publique qui a rapidement gonflé avec la crise.

    Le gouvernement français s’est engagé à réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013, contre 8% cette année, par une maîtrise sans précédent des dépenses et un bond des recettes lié à une croissance de 2,5%, supérieure aux prévisions de nombreuses institutions internationales et économistes.

    Dans leur réponse figurant dans le rapport de la Cour, les ministères de l’Economie et du Budget précisent qu’une nouvelle série de réformes sera annoncée prochainement par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques qui vise à réduire les dépenses publiques.

    De sources parlementaire UMP,on a parallèlement appris mercredi que la traditionnelle garden-party de l’Elysée à l’occasion de la Fête nationale n’aurait pas lieu le 14 juillet pour des raisons d’économies en période d’austérité.

    Le rapport de la Cour des comptes

    Le discours de Didier Migaud

    1. Merci pour ces infos très riches, j’espère que ce n’est pas simplement de la pub.
      On n’a donc pas le choix, il faut plier ou craquer face aux marchés, au capital et aussi au MEDEF sans doute.
      Le but est il de préserver la valeur des actions, des assurances vies et autres placements ou d’éliminer le chômage et procéder à un rééquilibrage des fruits du travail et des revenus du capital ?
      Avec l’affaire Bettencourt j’ai au moins appris ce qui suit, selon les déclarations de maître Wilhelm :
      « Ainsi, poursuit-il, « au vu de son patrimoine actuel, après donations, Mme Bettencourt ne s’est pas ruinée au profit de François-Marie Banier ». Celui-ci aurait bénéficié de trois contrats d’assurance-vie souscrits pour lui par Mme Bettencourt au début des années 1990, pour 250 millions d’euros. Ils vaudraient aujourd’hui 600 millions. »
      *** Les 250 Mo de 1990 se sont transformés par enchantement en 600 Mo ***.
      « Travaillez, prenez de la peine …… » J’ai vérifié à partir de mes bulletins de salaires de 1990 et 2007 et je conclus : « il y a mieux à faire ». Le Monde du 23 juin « Liliane Bettencourt contrainte de régulariser sa situation fiscale »
      http://lemonde.fr/societe/article/2010/06/22/liliane-bettencourt-contrainte-de-regulariser-sa-situation-fiscale_1376804_3224.html
      On comprend pourquoi la sarkozie s’intéresse au Monde, il est subversif.

    2. @ Papimam

      L’assurance vie n’est pas un placement de riche spéculateur.
      Mme L’Oréal ne cotise pas chez son AXA 300 euros par mois pour se constituer une retraite complémentaire.
      Les petits français moyens …oui.
      De sorte que ceux qui souhaitent un défaut de paiement des états ruinent leurs concitoyens…voire se ruinent eux-mêmes sans le savoir…vu la quantité de zinzins qui prètent aux états.
      Maintenant si les taux de l’Ass Vie garantis à 3.60 sont usuraires il faut interdire ces « placements » populaires purement sécuritaires.
      « Les cotisations collectées au premier trimestre 2010 ressortent en hausse de 14 %, à 42,9 milliards d’euros, par rapport à la même période l’an passé. L’essentiel se fait toujours sur les supports en euros, moins risqués pour les assurés. Pour la Fédération française des sociétés d’assurances, cela traduit « un besoin d’épargne de précaution ». »
      Ceci dit les sommes en cause sont énormes.
      http://www.lesechos.fr/patrimoine/assurance/020494546729-l-assurance-vie-retrouve-les-faveurs-des-francais.htm

    3. Tartar.
      Il va falloir qu’on parle.

      J’ai plusieurs fois ici et depuis longtemps évoqué les banques réellement communautaires avec dirigeants élus démocratiquement et les tontines, qui sont exactement le même principe.
      Il serait temps d’analyser ce système qui fonctionne car il est basé sur une solidarité réelle. Et sur des placements non spéculatifs.

      Ce n’est pas parce que ma banque ne me verse que 4% d’intérêts sur mes fonds qu’elle ne supécule pas un MAX avec le reste et se met tranquillement plus du double dans SA poche.
      Toute sous-traitance doit rapporter 10% max (moins c’est mieux et l’esclavagisme est l’apothéose) à celui à qui on délègue, c’est bien connu dans le monde salarié… Bizarrement, ça ne marche que dans un sens…

      Il faut arrêter de se sentir coupable. Le syndrome de Stokolm a des limites.

    4. Les assurances vies, c’est du passé, les gens ont toujours un train de retard, c’est ceux qui sortent qui en sont les grands gagnants, les autres verront ce qu’il en reste dans pas longtemps.
      Acheter des assurances vies, c’est participer non pas à de l’investissement pour l’avenir, mais entretenir un trou sans fin, ce n’est pas un actif mais c’est bien une dette, il y a mieux à faire que de donner ses économies pour entretenir un état qui ne défend pas ses concitoyens.

    5. @Tartar
      OK sur l’épargne de précaution et aussi l’épargne tout simplement pour dépenser le fruit de son labeur plus tard, le différer, RAS. Il faut garantir la non érosion mais pas forcément du rendement.
      J’imagine aussi qu’avec un petit coussin de par exemple 300.000 euros on s’assure un petit pécule annuel sympa sans trop se fouler, surtout en période de déflation, mon livret bleu me « rapporte » moins.
      Je sais aussi qu’il y a des placements bien plus lucratifs (autour de 15% en moyenne, pas mal dans l’exemple donné).
      J’insiste surtout sur le rapport fruit du travail/fruit du capital cher à Jean Peyrelevade et Jean-Luc Mélenchon.
      Au minimum, si l’argent « travaille », il faut soumettre ses gains aux mêmes prélèvements que le travail. Utopie ?

    6. Papiman : pouvoir du prêteur de denier entraîne utopie.

      Voir les cours sur le nerf de la guerre.

    7. Le pouvoir du prêteur de denier faisait partie du Code Napoléon.
      Il reconnaissait le pouvoir de l’argent qui permettait de le rassembler pour faire de grands projets.

      L’équilibre réalisé était la reconnaissance et la défense du contre-pouvoir face à lui.
      Soit, de nombreuses clauses réputées non-écrites (punies par la Loi) dans les contracts de gré-à-gré ainsi que la défense du citoyen réputé et qualifié de « non-professionel » et impuissant face au pouvoir de l’argent.

      De Gaulle avait aussi inventé l’intéressement et la participation.
      Histoire de limiter autant que possible les inégalités.

      Ouaich… L’histoire ignorée est condamnée à être revécue, simplement. Rien de nouveau sous le soleil.

      Bon, sinon, je recherche le discours qu’à fait Mitterand se sachant mourant à l’ONU et qui a été considéré comme un délire lorsqu’il a annoncé que la planète allait dans le mur.
      Si quelqu’un pouvait me filer le document, j’aimerai l’analyser.

    8. Merci, ra.
      J’avais déjà essayé mais sans résultat…

      A l’époque, mais j’étais très jeune, ce qui m’avait marqué, sans avoir eu connaissance du discours, étaient les réactions.
      Il avait quasiment été considéré comme fou. De façon plus polie, bien sûr.. hors cadre, vieillissant, etc..
      Mais c’est la puissance des réactions qui m’avait interpellé. Car d’habitude, les médias, même à l’époque, ne relayaient quasiment pas les réactions.

    9. C’est vraiment pas de la pub, puisse la Cour des comptes être entendue, mais surtout par ceux qui ont les moyens de cotiser.
      Je viens de lire avec retard et je le regrette, l’article publié dans le Monde du 24 juin « La situation de nos finances publiques s’aggrave »
      « Le premier président de la Cour des comptes réclame une action rapide pour éviter l’emballement de la dette »
      Il s’agit d’un entretien avec Didier Migaud.
      Celui ci constitue (à confirmer) une excellente synthèse des 2 documents donnés en lien et qu’il me reste à découvrir DQP. Il y a le feu au lac, la hausse des prélèvements est incontournable.
      http://lemonde.fr/economie/article/2010/06/23/didier-migaud-la-situation-de-nos-finances-publiques-s-aggrave_1377444_3234.html

      Rappelons nous l’intervention en son temps (12 février) de Didier Migaud pour dénoncer la niche dite « Copé »
      Alors au boulot.

      Fiscalité : un cadeau de 20 milliards aux entreprises sans aucune contrepartie
      Article publié sur Contreinfo, résumé placé en tête de l’article :
      L’exonération fiscale des plus values sur les cessions de participations, introduite en 2004 sous l’égide de François Copé et de Nicolas Sarkozy, alors respectivement ministre du Budget et de l’Economie, s’est traduite par une perte de revenu de plus de 20 milliards sur les trois dernières années. Le député Didier Migaud, Président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, a demandé à Bercy quelles étaient les justifications de ce cadeau gigantesque en des temps difficiles. Dans leur réponse conjointe, Eric Woerth et Christine Lagarde conviennent que leurs services n’ont pas été en mesure de mesurer des résultats tangibles, ni en terme d’emploi ni en terme d’installation d’entreprises en France. « Je continue de penser que l’évaluation produite par le Gouvernement ne justifie pas le maintien d’un tel niveau d’exonération, qui s’apparente plutôt à du dumping fiscal, » conclut Didier Migaud. Sans commentaire.
      http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2978

  13. Pourquoi douterions nous de la réussite des stress tests des grandes banques ? elles sont passées maître dans l’art de l’illusion et du camouflage.
    Que ça soit pour embellir, ou le contraire :
    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2010/04/17/La-Soci%C3%A9t%C3%A9-G%C3%A9n%C3%A9rale-rapatrie-en-France-TOUTES-ses-pertes-et-les-vend-au-fisc-et-au-Tr%C3%A9sor-Public

    Par exemple dans cet article est expliqué comment on fait pour optimiser ses résultats vis à vis des impôts : « la Société Générale pourra donc déduire les pertes de son résultat imposable en France. La Société Générale dispose de deux paradis fiscaux: en off shore pour les bénéfices délocalisés dans les îles du Pacifque ou à Jersey et non imposés en France, et un paradis fiscal en France pour les pertes déduisibles de l’impôt.  »

    Il suffit de faire l’inverse en cas de « stress test ».

    Elle est pas belle la vie ?

    1. Ajoutez à cela la technique des transferts de prix, qui permettent aux sociétés avec filiale à l’étranger de faire apparaitre les bénéfices là où ils sont le moins ou pas imposés, et l’on comprend pourquoi l’impôt sur les sociétés rapporte si peu (ne paie même pas les intérêts de la dette, payés aux même bénéficiares d’ailleurs…), alors que environ 10 % des revenus ont été transférés du travail vers le capital depuis la conversion de la gôche à l’économie de marché. Sociale…dit le manifeste du PS, pas gêné…

  14. Une seule chose me choque dans ces gouvernements qui ne parlent plus que de chiffres, de dettes etc..et l’emploi ??Ou sont donc leurs projets et idées pour créer de l’emploi et pas un peu, en masse ??Nulle trace et pourtant je ne suis ni aveugle ni sourd..cela voudrait il dire que ça ne fait même plus partie de leurs priorités??Quel manque d’ambition..ralonger l’âge de la retraite ne changera strictement rien à l’affaire si les gens et donc les seniors(+ de 45 ans)ne conservent pas ou ne trouvent pas/plus de boulot jusqu’à 60/62/65/67 ans etc..peu importe…on les changera de ‘case’…la virtuelle économie réalisée (?)sur la case retraites sera anéantie par la perte réalisée elle dans la case chômage de longue durée, senior ou pré retraite….un jeu de dupes..on dirait que gouverner de nos jours n’est plus qu’un ‘mix’ d’effets d’annonces et de manipulations de statistiques..on fait dans le mensonge cosmétique permanent, c’est à celui qui mentira mieux que son voisin….
    Si on reparlait un peu de l’homme, la vie est trop courte pour la résumer à un débat de chiffres vrais ou faux..n’est ce pas Madame Lagarde?je me demande s’il vous arrive encore d’avoir une pensée humaine, de regarder le ciel bleu, écouter le vent, admirer la mer…profiter de la vie ici et maintenant?

    1. Madame Lagarde suit la feuille de route que lui a fixé son chef et, elle n’a pas beaucoup de difficultés car ils sont sur la même longueur d’onde. Passons.
      Nous ne connaissons d’ailleurs que trop ce type de mentalité qui donne la situation actuelle. American dream.

      Si j’osais encore vous écoeurer un peu plus, je vous dirais qu’il ne faut pas regarder le nombre d’emploi créés, mais, grâce aux décisions excessivement courageuses prises par notre gouvernement qui s’y connait en argent, puisqu’il est de droite, regarder donc le nombre extraordinaire d’emplois qui ont été sauvegardés !!!!

      Vous rendez vous compte..??
      Et confirmé d’ailleurs par les sages paroles de Mr Woerth sur le marché fantastique des téléphones portables…
      On l’a, la solution : que chaque Français se mette à fabriquer un téléphone portable et à acheter celui fabriqué par son voisin de palier !!!
      Monsieur Woerth nous a indiqué la voie de la vérité, mes frères. Mettons-nous à genoux (religieusement, je précise) et au boulot 😉

      Bon, sinon, ça va leur faire drôle, ce qui se prépare. Surtout qu’au plus ils reculent l’échéance, au pire le retour de balancier sera fort, puisqu’ils avaient tout le temps nécessaire pour réagir.

    2. Mais si ! la croissance viendra des nano-technologies avec tout un nouveau set de polluants indétectables et indégradables … heu non pardon, externalités .. et puis aussi toute la « croissance verte » ou « comment refourger plus de consommation (et donc de pollution) en la repeignant en vert ».
      Mais si mais si, les projets sont la ! Toujours consommer plus.
      Ca vous fait pas tripper ? lol, pourtant que faire d’autre ? mouhahaha

    3. Marlowe a raison. Entre
      – la limitation de la consommation privée aux besoins compatibles avec le sauvetage de la planète
      – la fin des dépenses publiques inutiles
      – le droit au travail enfin respecté (emploi pour tous)

      C’est pas 35 heures, mais moins de 20 heures de travail qui suffisent.

    1. Je n’ai pas les éléments pour analyser cette baisse. Sauf, effectivement, à faire état des besoins en capitaux au sein de l’UE.

  15. fin des années 70, on avait du 14% sur les émissions obligataires en France ; pour l’instant l’euro tient bon ; à bon entendeur !
    beaucoup de commentateurs devraient aller consulter la Pythie, petit tour par la Grèce, histoire d’élargir leur champ de voyance !
    (même Crapaud)

    1. Sûr que les rêves ne manquent pas ! L’Euro ça remplit, ou ça manque, dans les portefeuilles, mais ça ne représente guère plus qu’un clic de technocrate. C’est bien pour ça que ça va craquer sans trop tarder. Quant au chant des prédictions y’a pas que la Pythie. Il y a bien d’autres livres d’images avec de belles histoires dedans !
      Jean, ou Kalki par exemple, mais moi ma préférée, parce que la plus poétique, c’est celle de cette mystérieuse femme céleste, qui portait en elle les quatre âges, et qui était apparue au peuple Sioux afin de lui remettre le calumet sacré. Au moment de prendre congé elle se leva et les hommes virent avec surprise qu’elle s’était transformée en jeune bison, celui-ci changea plusieurs fois de couleurs à chacune de ses cabrioles, puis celui-ci s’éloigna encore, s’inclina devant les quatre quartiers de l’univers, puis disparut par delà la colline…
      C’est ainsi que commence la relation entre l’homme Sioux, les bipèdes humbles, et Wakan-Tanka.
      C’est beaucoup plus joli que la Pythie !

    2. Mais il y a une énorme différence avec la fin des années 70 :

      à la fin des années 70, la France avait les moyens d’emprunter à des taux d’intérêt de 10 %, de 12 %, ou de 14 %.

      Mais aujourd’hui, tout a changé : aujourd’hui, la France est surendettée.

      Cette différence fondamentale est valable pour les autres Etats de la zone euro : les Etats de la zone euro sont surendettés.

      La hausse des taux d’intérêt pour leurs emprunts est une catastrophe pour les Etats de la zone euro.

      La hausse des taux d’intérêt transforme leur surendettement en hyperendettement.

      Autrement dit : dans plusieurs Etats de la zone euro, la dette publique s’est emballée. La dette publique est devenue incontrôlable.

      La situation de plusieurs Etats de la zone euro est devenue hors contrôle.

  16. « la consommation des ménages, principal moteur principal de l’économie »

    C’est bien cela!
    Qu’on m’explique comment l’austérité peut faire autre chose que déplacer les déficits publics vers des déficits privés!
    Autrement dit, austérité ou pas, l’impact sur la conjoncture sera nul!
    Tant que la monnaie ne circule pas convenablement, nous nous engagerons inexorablement vers des déflations!
    Ces déflations forceront à nouveau les BC de rajouter de la monnaie centrale en « monétisant » des créances publiques ou privées pourries!
    Le soutien conjoncturel viendra donc exclusivement, comme toujours, de la politique monétaire!
    Sauf que, avec une monnaie qui se thésaurise toujours davantage, ce la ne marchera pas.
    Sans SMT, aucune sortie n’est possible!

    1. C’est tout à fait normal :
      Non seulement les fonds et politiques de taux bas ont fournis aux banques un renforcement de leurs outils, mais..
      tous ceux qui touchent à l’argent au plus haut niveau savent que les états leur serviront d’assurance quelque soient leurs prises de risque.

      Il suffisait de regarder la bonne santé des fortunes des milliardaires dont j’avais proposé une analyse il y a un an pour savoir comment allait s’orienter cette légère petite crise sys… globale.

      En fait, chose amusante, non seulement rien n’a été corrigé, mais pire, la peur d’une situation a « obligé » à verser encore plus dans un seau sans fond.

      Preuve, s’il en fallait une de plus, que le système n’est pas viable et que chercher à simplement le « corriger » est inutile. Il faut que tout chute. Désolé.
      Einstein de mémoire : « ce n’est pas avec les mêmes shémas de pensée que l’on corrige un problème »

    2. Exactement, je pense qu’on devrait les prendre au mot, c’est à dire vivre avec le minimum et garder le reste à la maison ou bien le brûler je ne vous dis pas la dose de courage pour oser le faire.
      Mais il y aurait bien plus à gagner ainsi qu’à galèrer à conserver le peu qui nous reste.
      Le système serait enfin à sec et finirait de lui même avec les politiques avec…et nous pourrions tout reconstruire autrement.

    3. Energie nécessaire avec une croissance de demande continue de 2% par an ou
      « Petit exercice pour se familiariser à la notion d’exponentielle »

      Actuellement, la consommation mondiale d’énergie équivaut à environ 14 térawatts thermiques, toutes source d’énergie confondues.

      Supposons une croissance de 2% par an – soit un doublement tous les 35 ans. Bien sur, à ce rythme, les sources fossiles ne peuvent pas suivre (même en prenant les estimations les plus hautes de réserves en incluant toutes les « non conventionnelles » et en considérant que les émissions de CO2 ne sont pas un problème, elles dérochent après 100 ou 150 ans), on passe donc aux énergies renouvelables.

      Toutes les énergies renouvelables sur terre dérivent du soleil : c’est lui crée le vent et le cycle de l’eau, c’est lui qui fait pousser les plantes. La puissance que la terre reçoit du soleil constitue donc le plafond absolu d’énergie renouvelable. Suffit d’ouvrir un livre d’astronomie pour voir qu’elle est de l’ordre de 170 pétawatts. Soit environ 12 000 fois notre consommation d’énergie actuelle.

      Mais une croissance de 2% par an absorbe un facteur 12 000 en moins de 500 ans! Pour être précis, 474 ans.
      1.02^474 = 11 925
      Evidemment, 5 siècles, ça parait être un horizon délirant et inimaginable quand on est habité à étudier l’économie à la petite semaine.
      Mais du point de vue historique, 1535 c’est pas si loin que ça ! En 1535, les ancêtres de Juan Carlos régnaient déjà sur l’Espagne, le commerce international était bien développé, il y a déjà des banques et des assurances (en Italie du moins), des billets de banques (en chine), l’Eglise catholique était déjà vieille, la monarchie japonaise avait déjà une origine se perdant dans la légende.

      Bref, vers 2483 on consomme toute l’énergie que la terre reçoit du soleil. C’est à dire qu’on intercepte tout le rayonnement incident, sur les continents comme dans les océans, qu’on ne laisse plus pousser une seule algue ou un seul brin d’herbe.

      Qu’importe, avant d’atteindre cette limite on installe des récepteurs solaires dans l’espace !

      La puissance totale émise par le soleil est de 386 yottawatts (yotta = 10^24). c’est à dire que par rapport à la limite précédente, on a regagné un facteur 2.2 milliards !

      Las! A 2% par an, le facteur 2.2 milliards est consommé en moins de 1100 ans.
      Ca parait hallucinant, mais c’est facile à vérifier :
      1.02^1 087 = 2.23 × 10^9

      Donc vers l’an 3570 (dans un temps équivalent à celui qui nous sépare de la chute de l’empire romain), on consomme l’intégralité de puissance produite par le soleil. Pour cela, il faut construire une coque entourant intégralement celui ci (sphère de dyson, un vieux truc de la science-fiction).35 ans après, donc vers 3605, on aura besoin d’une deuxième étoile équivalente.
      Il arrivera alors un moment ou la sphère comprenant les étoiles donc nous devront capturer l’énergie grandira plus vite que la vitesse de la lumière…..

    4. @ Thomas

      J’ai trouvé l’autre jour aux Puces (à 1 €) un livre de 500 pages plein de calculs savants comme les vôtres. Son titre « L’an 2000 », de Herman Kahn (« l’un des pères de la prospective », selon la 4e de couverture) et Anthony J.Wiener, avec le concours des membres du Hudson Institute (Robert Laffont, 1968).

      Dans la présentation du livre on peut lire: « Depuis 1960, la spéculation sur le futur, non plus prophétique mais rationnelle et méthodique, a fait l’objet de nombreuses recherches. Une demi-douzaine d’institutions ont été crées en vue de l’étude prospective à court, à moyen et à long terme ».

      Il va sans dire que la lecture aujourd’hui d’un tel livre est souvent hilarante:

      « Vers 1975, un conflit majeur éclate entre les États-Unis et l’Europe au sujet de la convertibilité dur rouble », p. 424.

      Encore mieux: bientôt on aura tous en Occident « un robot-esclave qui serait entraîné dans le but d’accomplir un travail particulier à la maison et dont le programme lui permettrait de s’acquitter d’une demi-douzaine ou plus d’opérations standard – par exemple: frotter, balayer, épousseter, laver la vaisselle, mettre le couvert, faire les lits. Cette machine ne serait pas plus capable d’émotion qu’une voiture, mais elle posséderait une mémoire pour enregistrer les ordres […] Ce robot pourrait fort bien diriger d’autres machines plus spécialisées comme l’aspirateur ou la machine à laver. La production d’un tel robot domestique ne pose pas de problème bien que rien n’ait été fait dans ce domaine. Il est très probable qu’avec un sérieux effort de recherche on pourrait fabriquer un tel robot d’ici dix ans », p. 144. Et ils ajoutent qu’en 1984 on le fabriquera à grande échelle et en l’an 2000 tout le monde l’aura.

      Je ne sais pas vous, mais moi cette merveille de robot je ne l’ai toujours pas (et pourtant ça m’arrangerai bien – surtout pour qu’il s’occupe de faire travailler ce faignant d’aspirateur !).

      Pour revenir à l’énergie, ils écrivent à propos du pétrole (dont ils ne voient pas la crise de 1973, bien sûr) : « Les terres à pétrole du Colorado, du Wyoming et de l’Utah sont considérées comme la plus grande réserve mondiale: on l’évalue à deux millions de milliards de barils [sic], c’est-à-dire cinq fois l’équivalent des réserves mondiales connues » (p.120).

      Aujourd’hui il y aurait 1,2 milliards de barils de réserves.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_p%C3%A9troli%C3%A8re

      Conclusion: lisons les prophètes pour savoir ce qui n’arrivera pas.

    1. JeanpaulMichel.
      Ce n’est pas « délirant ». Je vous explique.

      Si un libéral vous montre les cours de la bourse sur un historique de 100 ans, effectivement, les cours ont peinardement pris 2%. Vérifiez, vous verrez par vous-même.
      Et même avec 1929-1939-1945.
      J’ai eu un cours d’endoctrinement magistral là-dessus.

      Il fait alors abstraction de toute réalité humaine qui est que si vous prenez une famille moyenne, qui doit vivre en mangeant, se chauffant, se soignant, se logeant, bref assumer ses besoins vitaux, simplement, là, ça coince.
      Car si le recul de la pauvreté qu’essaie de vendre l’ONU était réel, on peut tout de même se poser la question sur les 300 000 foyers qui ne pourront plus payer leur facture de gaz et/ou électricité en France sur 2010…

    2. Dedieu, j’oublie toujours les détails..

      2% PAR AN.

      Il va vraiment falloir que j’essaie de circonstancier de façon à être plus précis et vous voudrez bien, tous, vouloir me pardonner en échange mes fautes d’orthographes qui me font souvent honte…
      Bon. Je vais encore me pardonner, mais ça commence à être usant sur les bords, que tout le monde fasse régner un climat malsain qui n’évite pas le danger 🙂

  17. « L’économie (américaine) ne progresse pas aussi vite que nous voudrions »

    Le bien ne progresse pas aussi vite que nous l’espérions,

    Il est vrai que le marchés sont devenus si sacrés de nos jours,

    Qu’à cela ne tienne coupons alors davantage dans les dépenses du public que du privé,

    Hélas le premier baratinage médiatique ne suffisant plus pour rassurer les peuples,

    Ils se concertèrent alors tous ensemble pour en inventer un autre plus vendeur,

    Ce n’est pas non plus les nombreuses technique de vente qui manquent de jours pour faire avaler la grosse ficelle.

    Comment sauver le système tout en nous permettant de fonctionner plus longtemps de la sorte,

    Les décideurs sont encore si mal payés de nos jours surtout en cas de coup dur dans le privé,

    Je trouve en effet comme nos décideurs qu’on ne ricane pas suffisamment sur la crise,

    Il parait même que la terre à déja trembler au G20 ces derniers jours,

  18. Cela vient peut-être aussi que nous ne prions pas suffisament la seule croissance matérielle des choses comme des égos pour se sentir mieux en société !

    Pourvu que dans l’immoralité nous puissions toujours faire davantage de profit sur les êtres !

    Pourvu que dans la vitesse nous puissions toujours faire davantage de profit sur les êtres !

    Pourvu que dans la liberté nous puissions toujours faire davantage de profit sur les êtres !

    Pourvu que dans la mort nous puissions toujours faire davantage de profit sur les êtres !

    Pourvu qu’avec notre argent nous puissons toujours mieux échapper aussi au déluge !

  19. Une chose qui ne m’amuse pas du tout: une crise provoquee par les subprimes et les abominables derivatifs n’est plus maintenant qu’une crise de dette publique.
    Bravo aux financiers d’avoir retourne la situation en leur faveur.
    Alors qu’il se faisait griller par le congres, Bernanke avait lance a ses inquisiteurs avec un regard de vipere « nous avons fait des fautes, mais attention a vos depenses publiques ».

    Le petit jeu des agences de notation n’est en fait qu’une manipulation, la Grande Bretagne et les US etant bien sur exempts de toute degradation.
    Peut etre qu’un jour, les dirigeants Europeens auront le courage de leur dire « merde » et proposeront un nouveau Bretton Woods, fort deplaisant aux yeux de Washington et Londres.

    Ce systeme est ridicule, parler de la « valeur » de l’Euro alors qu’il existe une devise de reserve, le Dollar, au dessus de tout.
    Toute l’austerite du monde ne changera rien puisque nous serons toujours deficitaires, merci aux interets de la dette, qui augmentent avec chaque petite degradation ou coup de vent pour finalement profiter a qui?
    Aux banquiers bien sur, qui ont les moyens de falsifier leurs comptes pour resister aux stress tests mais qui voient bien clair lorsqu’il s’agit des dettes publiques.

    Je voudrais demander a madame Lagarde comment elle compte stimuler la reprise en etranglant les agents de cette meme reprise.
    C’est de la connerie pure et simple.
    Pareil pour l’emploi, ou on nous bassine a longueur de journee avec les charges des entreprises.
    Ces entreprises dirigees par des tartenpions « rois de la finance » qui ne savent faire que la restructuration pour le plus grand plaisir de leurs chers investisseurs deja pleins aux as.

    J’aimerais partager ce lien en anglais, un article d’ingenieurs aux USA qui parlent justement du manque d’innovation et des dirigeants d’entreprises tous issus de la finance qui delaissent le progres pour le profit depuis trop longtemps.
    http://memagazine.asme.org/Articles/2010/June/Engineers_Visionaries.cfm

    De Gaulle doit se retourner dans sa tombe en voyant le spectacle navrant et lache de nos soit-disantes elites.

    Une petite note sur l’article de Mr Jorion sur la democratie.
    Etes vous inquiet suite aux propos de Barroso?
    Je le suis, sans etre parano, quelques dictatures ou guerres civiles en Europe seraient un parfait tremplin pour une certaine economie outre atlantique, il suffirait d’attendre quelques annees et de venir ensuite « sauver » cette chere vieille Europe.
    On oublie bien souvent dans les documentaires sur la deuxieme guerre mondiale, le role de la finance.

    1. Been.. la finance a besoin de guerres et d’instabilités, Beaufou. C’est normal. Ca rapporte.

  20. A cause du « qu’en dira-t-on ? » les grands de ce monde fonctionnent pareillement entre-eux !

    En ce temps là ils s’attachaient toujours autant à leurs richesses, positions et s’en réjouissaient, car plus grandes étaient leurs richesses et leurs rentes et plus dur devenait le labeur et la survie pour les autres, bien évidemment à la fin la violence dans les cités se montra aussi égale et brutale que celle sévissant alors sur les marchés comme dans la plupart des bureaucraties, tout le monde se faisait de reproches, tout le monde avait alors des fourches et des batons, tout le monde était envieux il y avait même alors beaucoup d’orgueil, de colère, de peur, de mépris et de suffisance partout. Tout devenant même une question de « mien » de « tien », d’avoir », de « coût ». Vous connaissez la suite ?

    A cause du « qu’en dira-t-on ? » les grands de ce monde fonctionnent pareillement entre-eux !

  21. Celui qui possède un surplus de biens, de rentes, possède effrontément les biens de quelqu’un d’autre.
    [ Saint Augustin d’Hippone ]

    Le libéralisme marchand peut-être bien même la plus grande plaie morale de l’humanité avant même l’émergence désastreuse des plus cruels régimes totalitaires de l’histoire.

  22. En période de sévère crise mondiale :

    Le pain dans ta huche appartient à ceux qui ont faim;
    Le vêtement dans ton armoire appartient à ceux qui sont nus;
    les chaussures que tu ne mets pas appartiennent à ceux qui sont pieds nus;
    l’argent de la rente dans ton coffre appartient aux pauvres.
    [ Saint Basile le Grand ]

    1. Oui Jérémie, mais dans ce cas de figure, il n’y a plus de « crise » et l’on peut continuer comme « avant ».
      Vive le courant alternatif haute fréquence! Donc.
      C’est pourtant pas compliqué depuis tout le temps qu’ « on » en parle…..
      « La haine, un courant qu’on fait taire, le peur, un moteur auxiliaire…… »

  23. Les banques européennes ont largement bénéficié du sauvetage d’AIG
    Par Anne FOUILLAUD le 16/06/2010 l’agefi
    Une faillite de l’assureur les aurait obligées à lever 16 milliards de dollars de capital, selon un rapport émanant du Congrès américain
    [GLBNF6Q1_AIG.gif]
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    Cet article est extrait de

    Pour le découvrir, cliquez ICI
    Le Congressional Oversight Panel, qui émane du Congrès américain, met les pieds dans le plat. Son rapport du 10 juin 2010 sur le sauvetage à 180 milliards de dollars du géant mondial de l’assurance confirme que ce sont principalement des banques européennes, et notamment françaises, qui auraient bénéficié indirectement de l’aide généreuse du gouvernement.

    AIG s’étant retranché derrière le secret bancaire, les experts en charge du dossier se sont procuré la copie d’une liste de banques exposées à la faillite d’ AIG entre les mains de la Reserve fédérale de New York. D’après celle-ci, l’exposition notionnelle des banques européennes sur les contrats d’échange de défaut (CDS) souscrits par AIG s’élevait à plusieurs milliards de dollars lors du sauvetage de l’assureur en septembre 2008: de 15,6 milliards par exemple pour la Société Générale à 56,2 milliards pour la banque néerlandaise ABN AMRO.

    En assurant les portefeuilles obligataires desdites banques et grâce à sa notation AAA, AIG permettait à ces dernières d’économiser du capital réglementaire, pour un total de 16 milliards. Chez les établissements français, le Crédit Logement – qui refinance les crédits immobiliers des principales banques françaises – ce gain en capital atteignait même 1,9 milliard. Une faillite d’ AIG aurait donc obligé ses contreparties à lever immédiatement 16 milliards de fonds propres, à une période – l’automne 2008 – où il aurait été impossible de le faire sur les marchés.

    1. Pendant ce temps-là deux millions dans la rue, dont pas mal de blogueurs…
      Pour la suite, la route est relativement bien tracée:
      « Il n’y a pas de raz-de-marée, ce n’est pas décembre 1995, ce n’est pas la paralysie du pays », a dit Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau Centre.
      A bon entendeur!

    2. Sur Arte-info, il y a aussi une manif en Italie, avec des maires descendus dans la rue, le 29 une manif en Grèce …
      Bientôt une manif européenne ???

    3. Une manif européenne, c’est déjà l’appel lancé le 15 par des partis européens anticapitalistes
      http://www.npa2009.org/npa-tv
      et par ailleurs par la CES (Conf Euro de Syndicats), pour le 29 septembre.

      Mais il faudra plus que des manifs coordonnées dans toute l’Europe. Enfin cela peut donner conscience de la force et encourager à la seule alternative, des grèves générales jusqu’à arracher le pouvoir à la dictature du capital.

    4. @ Charles et Cécile :
      A partir du 28 mai 1936, Billancourt se met en grève. Puis à partir du 02 juin, de nombreuses usines se mettent en grève : 12000 grèves, 2 millions de grévistes, sur une population de 42 millions d’habitants (à titre de comparaison, cela équivaudrait aujourd’hui à 3,1 millions de grévistes [et pas manifestants] en 2010).
      Le 11, Thorez déclare qu’il faut savoir finir une grève et le mouvement décroit (mais continuera jusqu’en août).
      Résultats des grèves, générales et illimitées :
      – augmentation moyenne de 12% des salaires,
      – 2 semaines de congés payés,
      – la semaine de travail de 48 heures à 40 heures,
      – politique de nationalisation et extension du droit de vote à la Banque de France,
      – retraite des mineurs et allocation chômage.
      Et avant ? Rien, ou quasiment.

      In fine ?
      « Plutôt Hitler que le Front Populaire » : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1961

  24. Une annonce d’une perte du AAA de la France serait imminente …(par fitch agence Française un comble)…le gouvernement l’attend d’ailleurs pour justifier son ‘vrai’ plan de rigueur qu’il compte sans doute passer en urgence en plein mois d’Aout?
    En disant vous voyez bien..on est vraiment obligés cette fois ci..etc etc…la division de l’Euro en deux euros un fort et un faible serait aussi en cours…dans le plus grand secret….

  25. Jean-Claude Trichet est une antiboussole, la preuve:

    « Comme Jean-Claude Trichet lundi, il juge que la priorité pour les Européens doit être de restaurer la confiance des consommateurs et des investisseurs dans la capacité des Etats à faire face à leurs importants déficits et dettes.

    Dans un même mouvement, il estime d’ailleurs que le risque d’une nouvelle récession est « très faible » et que l’économie réelle se reprend en Europe.

    « C’est encore un rebond progressif et modéré mais il se renforcera dans le courant de l’année et nous devrions avoir un environnement plutôt fort l’année prochaine », dit-il, tout en reconnaissant que plusieurs Etats membres de l’UE – Espagne, Portugal, Grèce – continuent de faire face à des situations particulièrement « précaires ». »

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/accord-en-vue-au-g20-sur-la-sortie-de-crise-reuters_molt-9103c064ed13.html?x=0

    Voilà ce qu’en pense Paul Krugman

    http://krugman.blogs.nytimes.com/2010/06/18/fiscal-fantasies-2/

  26. Un changement de système via les urnes en votant extrême-gauche ou droite, ça a déjà été essayé dans le passé, mais sans résultat ! Un changement via des grèves (bon enfant), ça a déjà été essayé, un changement via des révoltes (violentes), ça déjà été essayé… ; conclusion : toutes les tentatives de changement par la population ont échoué…. Ce qui est sûr, c’est que le système, les inégalités, le chômage, la paupérisation et la désindustrialisation vont continuer…. L’UE est devenue un autre instrument du néolibéralisme, la création de l’UE a débuté par la création d’une monnaie commune, l’euro, pour favoriser la mondialisation au lieu de commencer par une politique économique et sociale commune … et bien sûr, il faut sauver l’euro coûte que coûte pour sauver les banques et le système financier !… Alors, que faire ?…. Je vais peut-être étonner beaucoup de personnes, mais je propose de ne rien faire : si l’austérité et le système financier continuent comme prévu alors il est pratiquement certain qu’aussi bien l’euro que le système vont se planter…. Le moment venu, on pourra construire une autre Europe (la grande Europe dont tellement de gens ont rêvé, en commençant par une politique et sociale) et remplacer définitivement l’ancien système. En attendant, nous allons encore aller – pendant quelques temps (années) – de crise en crise en crise…..

    1. @zébu

      A cause de la mondialisation, l’impact des grèves est aujourd’hui moins important : parfois, les multinationales « profitent » même d’une grève pour fermer une usine en France puisque leurs filiales à l’étranger sont plus rentables…. En plus, les manif de l’époque, c’était comment dire : beaucoup plus « impressionant »…

    2. Vous avez raison. La mondialisation est passée par là …
      Mais en 36, il n’y avait pas que les manifestations. Plutôt même moins qu’aujourd’hui mais bien plutôt des grèves, générales et illimitées, démarrées par la base, avec occupation d’usines.
      Thorez, dépassé, fit même fermer le ban dès le 11 juin.
      On est là à mon sens face à un impensé syndical majeur : le refus, systématique (y compris en 68), d’appeler à la grève générale et illimité, avec ou sans occupation d’entreprises.

      Le gouvernement le sait. Les syndicats aussi. Alors on trompe le temps. Et les gens. Y compris les syndicats.
      Car une fois les manifs de septembre passées, que feront les syndicats ?
      Menacer de ne plus venir à l’Elysée pour négocier ?
      Et alors ?

      Foutaises …

      Bien cordialement.

  27. La copieuse polémique entre les EU et l’Allemagne permet au Handelsblatt de sortir dix vérités désagréables pour HBO:
    Zehn unangenehmne Wahreiten für Obama

    – la dette publique, 45 % de la dette mondiale selon le FMI
    – la combinaison dette publique-dette privée atteint 380% du PIB
    – 33 des 50 Etats américains ne sont plus en position de payer les allocations de chomage
    – La crise immobilière, avec une estimation de 3,8 millions de saisies, 36% qu’en 2009
    – La crise de l’immobilier commercial, avec une baisse de la valeur de 40% des actifs depuis 2007
    – Les faillites personnelles, 388 000 au 1 e trimestre
    – Le taux de chomage, ‘officiel’à 9,7%
    – 40 % de la population bénéficie des ‘food stamps’
    – Le creusement des inégalités sociales
    – La sécurité sociale, qui enregistrera son premier déficit cette année

  28. Je signale à tout hasard que ce billet a été repéré cet après-midi par rezo.net, mon principal fournisseur d’articles intéressants. Son audience va faire un grand bon en avant.

  29. Pour ce qui concerne notre beau pays, il importe de savoir si l’ensemble de ce que le gouvernement ne veut pas appeller un plan de rigueur, payé par nous tous, parviendra ou non à financer à la fois la pérennité du bouclier fiscal , le plan de sauvetage de nos banques, le plan de relance de nos entreprises, enfin bref tout ce qu’il a décidé de mettre en oeuvre, contraint ou de pleine volonté, au profit des plus riches d’entre nous.

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